Insécurité: le président Moïse s’implique et ordonne, la PNH se met en marche

La prolifération des gangs armés, la circulation abusive d’armes à feu illégales et l’insécurité grandissante qui s’ensuit ralentissent considérablement les activités économiques, et les activités tout court en Haïti. Pour tenter de reprendre le contrôle de la situation et donner suite aux instructions du chef de l’État appelant les forces de l’ordre à rétablir la paix dans le pays, la Police nationale se déploie dans des zones contrôlées par des groupes armés.

Toutes les unités d’élite de la Police nationale sont en alerte et déployées dans des zones contrôlées par des gangs armés comme La Saline, le Bicentenaire, Martissant, entre autres. « Le CSPN a eu une rencontre avec le président de la République, on a reçu des instructions claires et nous en avons profité pour faire part au chef de l’État de la précarité des moyens dont souffre la Police nationale », a rapporté au Nouvelliste le directeur général de la Police nationale d’Haïti.

Michel-Ange Gédéon a promis qu’il n’hésitera pas à utiliser l’artillerie lourde pour ramener le calme dans le pays. Toutefois, le  directeur général de la Police nationale a souligné que la PNH est un maillon dans la chaîne. « La PNH a sa contribution, mais la question ne relève pas totalement de la Police nationale. Les autres acteurs doivent apporter aussi leur contribution », a exhorté le directeur général de la Police nationale dans cette interview exclusive accordée mercredi au journal.

Pour sa part, le secrétaire d’État à la Sécurité publique a fait savoir au Nouvelliste que dès le jeudi 18 avril, le chef de la Police nationale prendra toutes les dispositions nécessaires pour mobiliser les forces de l’ordre comme quand il y a des activités carnavalesques dans le pays.

« Toutes les unités seront mobilisées, tous les grands axes seront surveillés, tous les véhicules d’opération sont réparés… », a énuméré Ronsard St-Cyr comme pour expliquer les dispositions déjà prises pour combattre l’insécurité dans le pays. Selon lui, des véhicules neufs ont été mis ce mercredi à la disposition de la police afin de lui permettre de mieux faire son travail.

« Parallèlement aux opérations, nous collectons des informations devant nous permettre de traquer les bandits… », a indiqué Ronsard St-Cyr, qui a pris part mardi à la rencontre avec le chef de l’État.

Le Premier ministre nommé, qui est aussi président du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), a souligné qu’il vient d’analyser, d’évaluer et d’apprécier les faits. Les analyses portent le Premier ministre à comprendre : « Le pays développe, depuis 1986, une sorte de banditisme qui évolue jusqu’à mettre l’État aujourd’hui en face d’une guérilla ».

Sur son compte Twitter mardi, le président de la République a déclaré : « Après une importante rencontre avec les plus hautes autorités responsables de la sécurité du pays, j’ai passé des instructions formelles en vue de prendre des mesures urgentes pour contrer les bandits armés qui menacent la paix dans les foyers et la sécurité publique. »

Jovenel Moïse a eu aussi une rencontre mercredi avec les membres de la Commission de désarmement. « Peyi a bezwen lapè. Popilasyon an bouke tande zam k ap chante lajounen kou lannwit. Jodi a nou te chita pale ak komisyon dezameman an pou n te ka sèten ke l gen mwayen pou l fè travay li san difikilte. Mwen te pwofite raple chak manb komisyon an ke Leta konte sou angajman ak lidèchip yo », lit-on sur le compte Twitter de la présidence.

Robenson Geffrard source le nouvelliste

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