Fin des conférences pour les cinq ans du « CSPJ »

Dans le cadre de la célébration du premier quinquennat de son existence, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a organisé une série de conférences-débats allant du 29 mars au 28 juin 2017. Ce mercredi, a eu lieu la toute dernière dans les locaux de la cour de cassation, autour du thème: « l’indépendance du pouvoir judiciaire, la société civile, l’opinion publique et le devoir de réserve des magistrats VS face au délit de presse et/ou diffamation ».

Pour clôturer la série de conférences devant marquer le quinquennat du CSPJ, trois personnalités remarquables dans le secteur juridique et celui de la presse ont été réunis autour de la table de discussion. Il s’agit de Me. Néhémie Joseph du barreau des Gonaïves ; Me. Lyonel Constant Bourgoin, directeur général de l’unité de lutte contre la corruption et Me. Pierre Manigat Junior, directeur général du journal l’Union.

Selon Me Jules Cantave, président du CSPJ, le choix de ce sujet a été fait dans un contexte où le projet de loi sur la diffamation qu’avait proposé l’ancien sénateur du Sud-est, Edwin Zenny, vient d’être voté au sénat de la république. Ce projet de loi a soulevé des tensions au dans la presse qui, à partir d’une proposition de loi pareille, croit que les autorités essayent d’entraver la liberté d’expression dans le pays.

Compte tenu du fonctionnement des médias dans un vide juridique et institutionnel, l’ancien conseiller électoral, Pierre Manigat Junior, propose la régularisation du système et la professionnalisation du métier de la presse au lieu de la publication de cette loi sur la diffamation. Selon lui, la publication de cette loi telle qu’elle a été conçue porterait sûrement atteinte à la liberté d’expression.

Pour sa part, Me. Lyonel Constant Bourgoin a soutenu que c’est un droit reconnu pour le citoyen d’avoir accès à une magistrature impartiale. L’indépendance des magistrats est pour Me. Bourgoin un savoir-faire qui doit être enseigné tout le long d’une carrière, et il encourage les magistrats à éviter toute position publique si ce n’est que pour défendre la liberté du système judiciaire.

La liberté d’expression est un droit universel, a souligné Me Néhémie Joseph. Néanmoins, il reconnait que cette liberté ne peut être illimitée. Ce n’est pas un droit absolu. Pour lui c’est un droit à cohérer avec les autres libertés. Il encourage l’état à mettre l’accent sur la nécessité de réprimer les délits et à garantir la liberté d’expression. Il a voulu également lancer une mise en garde contre toute éventuelle confusion dans l’indépendance des pouvoirs. Car, explique-t-il, l’indépendance des pouvoirs amène au renforcement de la démocratie.

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