Ce samedi 8 septembre 201 marque une nouvelle « Journée internationale d’alphabétisation. A cette occasion, le Bureau du Secrétaire d’État à l’alphabétisation a réalisé toute une série d’activités, dont une journée portes-ouvertes organisée la veille. Visiteurs et invités en ont profité pour observer une exposition sur les réalisations de la SEA dans le domaine de l’alphabétisation, a constaté Haiti Press Network.
Le Secrétaire d’État à l’alphabétisation, Emile Brutus a, lors d’une conférence de presse circonstancielle, fait lumière sur le sens de cette journée. Pour lui, il s’agit d’un moment fort où l’on profite toujours pour sensibiliser et conscientiser les gens sur l’importance de l’alphabétisation et les efforts à accomplir pour parvenir à l’objectif zéro analphabète en Haïti.
M. Brutus en a profité pour plaider en faveur d’une campagne d’alphabétisation qui permettrait aux alphabétisés de progresser. Il déplore le fait que l’alphabétisation se fait en créole ; alors que l’Administration publique fonctionne en français. « Ce n’est pas normal. Cela ne permet pas à l’alphabétisé de progresser », regrette-t-il, tout en sollicitant l’aide des acteurs concernés à cette fin.
Présent parmi les personnalités de la table d’honneur où se trouvaient également le ministre de l’Éducation nationale, Pierre Josué Agénor Cadet, l’ambassadeur de Cuba en Haïti, le premier conseiller de l’ambassade du Venezuela en Haïti, le président de la Commission éducation à la Chambre des députés, Kétel Jean Philippe, le représentant résident de l’UNESCO en Haïti, l’ambassadeur Paul Gomis souhaite que le pays aille de l’avant dans ce domaine.
Il a salué le MENFP d’avoir mis en branle cette activité, tout en rappelant le rôle historique joué par Haïti dans la première expérience « Alpha » réussie à travers le monde dans la localité de Marbial (Sud-Est) en 1947. D’après l’ambassadeur Gomis, les décideurs d’aujourd’hui doivent s’inspirer de cette expérience plus de 7 décennies après.
De leur côté, les représentants cubain et vénézuélien ont évoqué tour à tour, les expériences d’alphabétisation réussies dans leur pays respectif et réitèrent l’appui de leur gouvernement à Haïti pour la réussite de la campagne d’alphabétisation à venir.
Plaçant un petit mot de circonstance, le ministre Pierre Josué Agénor Cadet dit croire que la meilleure façon d’éradiquer l’analphabétisme est de garantir l’accès équitable à tous les enfants à l’école, une fois pour toutes.
Cependant, le numéro 1 du MENFP estime qu’il faut entre temps accompagner les adultes qui doivent maitriser les notions de lecture, d’écriture et de calcul, tout en apprenant aussi un métier pour progresser.
En ce sens, dit-il, le MENFP s’attèle à la tâche en élaborant un document de Politique d’éducation non formelle, avec l’appui de tous les acteurs. Il a également passé en revue le Plan décennal d’éducation et de formation (PDEF), en cours de finalisation, duquel on prend également en compte cette dimension importante du secteur éducatif haïtien.
L’éducation étant considéré comme l’affaire de tous, le ministre Cadet a, par ailleurs, invité tout un chacun à jouer sa partition pour l’atteinte de ces objectifs fixés.
Commentaires via Facebook