Rubio: «Nous n’avons pas de rôle à jouer» dans la démission de Moïse

Alors que les appels à la démission du président Jovenel Moïse se multiplient, le sénateur républicain Marco Rubio, intervenant sur la question, affirme que les Etats-Unis n’ont aucun rôle dans la démission ou pas du chef de l’Etat. Selon le représentant de l’Etat de la Floride, il s’agit d’un problème «interne» aux Haïtiens.

Prenant la parole lors de la conférence de la Inter American Press Association ce lundi 7 octobre, le sénateur Marco Rubio a indiqué que ce n’était pas le travail des Etats-Unis d’inviter un dirigeant élu démocratiquement à se retirer. « Ce serait une interférence. Tout comme, il serait [inconvenant, ndlr] que les Etats-Unis prennent la parole et disent qu’il devait rester », a déclaré le parlementaire américain au journal Miami Herald.

Le sénateur républicain de la Floride a précisé que les États-Unis n’avaient aucun rôle à jouer dans la crise croissante provoquée par les pénuries de carburant, les allégations de corruption et de mauvaise gestion de l’économie par le président Jovenel Moïse. « Nous n’avons pas de rôle à jouer dans qui démissionne et qui reste », a insisté Rubio, qui s’est rendu en Haïti en mars dernier pour notamment remercier Moïse dans le dossier du Venezuela.

Le président du sous-comité du Sénat sur l’hémisphère occidental rappelle que ceux que les Haïtiens choisissent comme dirigeant, dépend des processus qu’ils gèrent en interne. « Il y a un système de gouvernement en Haïti, que cela fonctionne ou non, il appartient au peuple haïtien de décider. Mais nous n’interférerons pas au nom ou contre un élu », a dit M. Rubio, qui a réaffirmé son intérêt pour qu’Haïti ait une démocratie, des élections et un État de droit. « Et je continuerai à le soutenir dans ces efforts », ajoute-t-il.

Le journal Miami Herald, dans son article, en a profité pour rappeler que le sénateur Marco Rubio a été l’un des partisans les plus virulents d’Haïti. Il a même exhorté l’actuel gouvernement haïtien à se ranger aux côtés des Etats-Unis contre l’allié de longue date et bienfaiteur du pétrole, le Venezuela. Le parlementaire américain avait également averti le pays de la Caraïbe, de ne pas abandonner Taïwan au profit de la Chine.

Rappelons que la Congresswoman, Fréderica Wilson avait, la semaine écoulée, proposé une solution à deux options à la crise politique qui secoue Haïti: « soit on trouve une solution pour mettre fin aux manifestations, soit on trouve un moyen pour destituer le président. » La démocrate avait fait cette proposition lors d’une importante rencontre avec la présidente de la Chambre des représentants des Etats-unis, Nancy Pelosi et certains leaders influents de la communauté haïtienne du sud de la Floride. Mme Pelosi n’avait fait aucune promesse, mais avait déclaré qu’elle a pris note des préoccupations de l’assistance.

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