La MNUJUSTH dresse son bilan avant de quitter Haïti en octobre 2019

La Mission des Nations unies pour l’appui à la justice (MINUJUSTH) se prépare à plier bagages en octobre 2019. Deux (2) ans après avoir remplacé la Mission des Nations unies pour la stabilisation d’Haïti (MINUSTAH). La représentation onusienne dans le pays se décerne un satisfecit pour « les progrès » réalisés par Haïti, dans le cadre de son partenariat avec la MINUJUSTH. Ce, dans les domaines suivants : État de droit, droits humains et police.

Alors qu’elle s’apprête à quitter le pays en octobre 2019, la Mission des Nations unies pour l’appui à la justice (MINUJUSTH) a dressé un bilan positif de ses réalisations, aux côtés des autorités haïtiennes, durant les 18 derniers mois.

Ses activités ont été réalisées autour de trois (3) axes : le renforcement de l’État de droit, la promotion des droits humains et la professionnalisation de la Police nationale.

En matière d’État de droit, la MINUJUSTH soutient que depuis sa collaboration avec les autorités haïtiennes, le pays a connu une augmentation de 150% des dossiers judiciaires qui ont été traités dès leur réception par le Parquet de Port-au-Prince.

2 mille 764 dossiers de prisonniers en détention préventive ont été pris en charge par le Bureau d’assistance légale (BAL). Ce qui a permis une diminution du nombre de détenus en détention préventive prolongée dans plusieurs centres carcéraux du pays. Cette diminution se situe autour de 8% à Port-au-Prince, 43% au Centre de rééducation des mineurs en conflit avec la loi (CERMICOL) et 12% à la prison des femmes.

La MINUJUSTH, qui met à son actif la promulgation de la loi sur l’assistance légale, se félicite également du fait que, pour la première fois en 17 ans, le nombre de détenus incarcérés à la prison civile de Port-au-Prince soit passé sous la barre symbolique de 4 mille.

Pour ce qui est de la promotion des droits humains, la MINUJUSTH évoque le renforcement de l’Office de la protection du citoyen (OPC), avec l’ouverture de bureaux régionaux à Jérémie et à Saint-Marc ainsi que la nomination en septembre 2018, d’une ministre déléguée aux droits humains en soutien au comité interministériel des droits de la personne.

Aussi, souligne-t-elle que des séances de formation ont été réalisées au profit des membres d’organisations de la société civile en vue de renforcer leur capacité de suivre et de rapporter les violations de droits humains.

Pour ce qui est du volet « réduction de la violence communautaire », la MINUJUSTH fait état de 39 projets bénéficiant à plus de 75 mille personnes dont 36 mille 900 femmes. Pas moins de mille 587 jeunes, dont 953 femmes, ont également bénéficié d’activités génératrices de revenus, note la mission onusienne.

En 18 mois, indique la MINUJSTH, l’effectif de la Police nationale d’Haïti (PNH) a augmenté de 19% pour s’établir à 14 mille 911 agents.

Pour souligner les efforts de professionnalisation de la PNH, la mission des Nations unies fait remarquer que 95% des opérations menées par la police l’ont été sans l’appui de la MINUJUSTH qui a toutefois soutenu 140 opérations de maintien d’ordre et anti-gang.

La MINUJUSTH qui avait pris le relai de la MINUSTAH en octobre 2017 fermera ses portes le 15 octobre 2019. Ce qui marquera la transition vers une présence des Nations unies en Haïti sans opération de maintien d’ordre.

Aussi, poura-t-on souligner que des policiers des Nations unies ont pris part à plusieurs opérations de la PNH qui se sont soldées par des bavures policières ou des échecs cuisants.

À titre d’exemple, on peut citer l’opération du 13 novembre 2017 à Grand Ravine (Port-au-Prince) au cours de laquelle une douzaine de personnes dont deux (2) policiers ont été tuées et celle réalisée, le 4 avril 2019, à Marchand Dessalines (Artibonite). La dernière était soldée par la mort d’un agent de la PNH alors que l’objectif de la mission était de capturer le chef de gang du Village de Dieu Arnel ainsi connu.

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