Depuis le soutien américain à l’administration Moïse-Céant, les deux compères de l’exécutif ont repris du poil de la bête. Ils recommencent à galoper.
Le président vient de lancer un très original comité du dialogue national. Original, car aucun des membres du comité n’est connu pour être un expert en la matière. Ils vont sans doute découvrir comment faire bouillir les rancœurs en cours de route.
Le premier ministre, lui, a mis en application son plan riz. En renonçant à ses taxes, en inventant un taux spécial de 80 gourdes pour un dollar, le gouvernement va essayer de faire baisser le prix du riz. Sur le marché international cette céréale connaît déjà une baisse de son prix. Cela aidera.
Il est à craindre cependant que de baisse en baisse et de retrait de taxes en taux spécial, le prix de la sauce coûte bientôt plus cher que celui du riz. Les subventions ont un coût et y entrer ce n’est plus en sortir. Et ce qu’on fait pour le riz, il faudra le faire pour d’autres produits si on souhaite efficacement combattre la vie chère. Pour combien de temps le pourra-t-on? Cela est une autre affaire. Taïwan ou les États-Unis vont-ils mettre la main à la poche pour nous aider? On verra bien.
En attendant, la manifestation de ce vendredi de l’opposition a fait un flop. Un de plus depuis le soutien américain à Jovenel Moïse et la fameuse visite d’Edmond Bocchit à la Maison-Blanche.
Reste que des propositions du premier ministre, il y en a qui ne sont toujours pas en chantier et des plus simples comme changer les directeurs généraux de l’Ucref et de l’ULCC.
Le président et le premier ministre sont-ils sur la même longueur d’onde? Oh! que non. L’affaire des mercenaires missionnaires l’a bien prouvé.
Pour combien de temps et pour quel résultat l’attelage Moïse-Céant va-t-il nous conduire et où nous emmène-t-il ? On saura dans les semaines qui viennent s’ils tiennent vraiment à faire la route ensemble.
Edito du Nouvelliste
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