Les activités demeurent encore paralysées, ce lundi 7 octobre 2019, notamment dans la zone métropolitaine de la capitale, Port-au-Prince, y compris Pétionville (municipalité à l’est de la capitale) et Delmas (municipalité au nord-est), au début d’une quatrième semaine de mobilisations visant à exiger le départ sans conditions du président Jovenel Moïse, selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
Ce lundi 7 octobre 2019, de nouvelles protestations ont lieu à Port-au-Prince, Pétionville et Delmas, aux Cayes (principale ville du département du Sud d’Haïti), aux Gonaïves (à 171 km au nord de Port-au-Prince), à Jacmel (Sud-Est), à Port de Paix (département du Nord-Ouest), à Miragoane (departement des Nippes, une partie du Sud-Ouest d’Haïti) et à Léogane (à une trentaine de km au sud de la capitale), sur la route nationale No. 2 (en provenance et en direction du Sud d’Haïti)…
A Port-au-Prince, beaucoup de citoyennes et de citoyens, qui tentaient soit de se rendre sur leurs lieux de travail, soit d’aller accomplir différentes occupations, ont dû rebrousser chemin, devant les difficultés de circulation globale.
La plupart des entreprises commerciales ont gardé leurs portes fermées, alors que le commerce informel fonctionne au ralenti.
Les écoles sont totalement perturbées, depuis le début, le dimanche 15 septembre 2019, des mouvements de protestations antigouvernementales.
Les véhicules de transports en commun se font très rares au niveau de plusieurs artères, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, particulièrement à Delmas et à l’avenue Martin Luther King, plus connue sous le nom de « Nazon ».
Quelques camionnettes et motos-taxis effectuaient difficilement le trajet de Delmas, où des barricades de pneus usagés enflammés ont été remarquées au niveau de Delmas 35, 37 et 45.
Une pile de sable a été déversée au milieu de la route de Delmas, plus précisément au niveau de Delmas 47.
Des chauffeurs de transports en commun, qui tentaient d’assurer le trajet Pétionville/Delmas, ont été également contraints de rebrousser chemin.
Des barricades de pneus usagés enflammés sont dressées à Diquini, dans la municipalité de Carrefour (au sud de la capitale), où les activités scolaires et commerciales sont également paralysées.
Plusieurs autres routes, notamment celle de Route des Rails (toujours à Carrefour), sont bloquées.
Des tirs nourris d’armes à feu ont été entendus dans le quartier de Matissant et au niveau du Bicentenaire, où des pierres et des pneus usagés enflammés obstruent le passage. Même les motos-taxis sont interdites de circuler.
Plusieurs patrouilles policières assurent la sécurité, en divers points stratégiques, comme au Champs de Mars (principale place publique, dans la capitale), à la rue Capois, à l’avenue John Brown et à Delmas.
En plusieurs endroits, des habitantes et habitants marchaient à pied, alors que d’autres se rendaient à leurs activités à bord de motos.
L’opposition politique a annoncé, pour ce lundi 7 octobre 2019, l’« Opération poser scellés », qui consiste à bloquer l’accès aux institutions et organismes publics, une nouvelle stratégie dans la lutte visant à obtenir la démission de Jovenel Moïse.
Cette opération consiste donc à fermer les portes de toutes les institutions publiques du pays, comme la Direction générale des impôts (Dgi), la Douane et l’Office d’assurance des véhicules contre tiers (Oavct).
Cette action devrait empêcher le gouvernement de percevoir des taxes et des impôts sur les citoyennes et citoyens, selon l’avocat et militant politique Michel André.
L’opposition politique a maintenu son mouvement de protestations devant la Cour de Cassation (au Champs de Mars), où devait avoir lieu la cérémonie devant consacrer la réouverture des tribunaux, à laquelle le président Jovenel Moïse devait y prendre part.
Mais, finalement, la cérémonie officielle de la rentrée judiciaire a été annulée, suite à l’appel aux mobilisations de l’opposition devant les locaux de la Cour de Cassation.
Des milliers de manifestantes et manifestants ont défilé, le vendredi 4 octobre 2019, dans les rues de la capitale, Port-au-Prince, et dans plusieurs villes en province, à l’appel de l’opposition politique, en vue d’exiger le départ de Jovenel Moïse.
Les manifestantes et manifestants se sont rendus devant les locaux de l’Organisation des Nations unies (Onu) en Haïti, situés à Clercine (vers le nord-est de la capitale) où un message écrit, a été adressé, par des représentants de l’opposition, au secrétaire général de l’Onu, le Portugais Antonio Guterres.
L’opposition politique appelle la communauté internationale, à travers l’Onu, à entendre le cri de la population.
La Mission des Nations unies pour l’appui à la justice en Haïti (Minujusth) se dit « prête à soutenir des solutions pacifiques, conçues par les Haïtiennes et Haïtiens, pour résoudre la crise politique », dans le respect des normes démocratiques et des principes des droits humains.
Source Alter Presse
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