Wilson: “Soit on arrête les manifs, soit on destitue le président”

“Soit on trouve une solution pour arrêter les manifestations; soit on destitue le président. C’est simple”.

La congresswoman Fréderica Wilson a proposé une solution à deux options à la crise politique qui secoue Haïti: soit on trouve une solution pour mettre fin aux manifestations, soit on trouve un moyen pour destituer le président. La démocrate a fait cette proposition, lors d’une importante rencontre avec la présidente de la Chambre des représentants des Etats-unis, Nancy Pelosi et certains leaders influents de la communauté haïtienne du sud de la Floride.

Les discussions ont porté sur les troubles sociopolitiques qui traversent Haïti actuellement. Selon ce qu’a rapporté le Miami Hérald, cette rencontre a pris fin avec un message à destination de Washington que Nancy Pelosi est chargée de rapporter. Pendant cette table ronde, la congresswoman démocrate Frederica Wilson, est revenue sur les revendications populaires relatives aux accusations de corruption et de détournement de fonds portée contre le président de la République.

Pour elle, une solution doit être trouvée pour mettre un terme à la crise. En ce sens, Frederica Wilson déclare : “Les citoyens protestent dans les rues et nous devons trouver une solution pour mettre fin aux manifestations ou nous devons trouver un moyen de destituer le président. C’est aussi simple que cela”.

Miami Hérald indique que Nancy Pelosi n’a fait aucune promesse mais a déclaré qu’elle a pris note des préoccupations de l’assistance. “Elle a dit avoir entendu que les panélistes souhaitent que les Haïtiens prennent leurs propres décisions et elle a noté que l’aide des États-Unis n’intervenait pas toujours”, a rapporté le journal Floridien.

Pour la présidente de la Chambre des représentants des Etats-unis, la réunion lui a permis de mieux comprendre la situation politique actuelle d’Haïti.

Occasion pour certains leaders de la communauté haïtienne du sud de la Floride, de fixer leur position sur la situation haïtienne. “Les États-Unis doivent cesser de se mêler des affaires internes d’Haïti et le président Jovenel Moïse doit s’en aller”, a dit le directeur exécutif d’un Centre de services sociaux dans la communauté haïtienne. Pour Gepsie Métellus, le peuple haïtien veut prendre en main son destin.

Miami Hérald rapporte également les déclarations de la militante Carline Paul, qui s’est adressée aux deux membres du Congrès présents. “Pas d’ingérence. Pas d’expulsion pour les bénéficiaires du programme (TPS) après le 20 janvier. Plus de soutien au président Jovenel Moïse en tant que président d’Haïti”, a-t-elle soutenu.

Le 4 octobre, une autre journée de mobilisation s’est tenue à Port-au-Prince. Les protestataires, qui continuaient d’exiger le départ du président, ont lancé un message à la communauté internationale pour qu’elle arrête de supporter Jovenel Moïse.